7 idées reçues sur l'assurance vie au Canada

Beaucoup de fausses croyances circulent au sujet des assurances vie. On s’imagine souvent un représentant entêté qui frappe à la porte pour essayer de vous vendre de l’assurance comme on vendrait des aspirateur, Mais en réalité, les détails de ce genre de produits sont en général mal compris du grand public.
Mon premier conseil est donc simple : fuyez celui ou celle qui essaiera de vous en vendre sans apprendre à vous connaître, sans discuter de vos projets en priorité, et sans vous donner des explications claires et détaillées. L’assurance vie n’est pas un produit comme un autre. Il faut prendre le temps d’échanger avec votre conseiller, et surtout, de comprendre pourquoi c’est important et comment cela fonctionne. Voici quelques pistes de compréhension, pour tordre le cou à certaines idées reçues.


1 — Un conseiller en assurance vie est inutile et coûte cher

Si je devais comparer le conseil en assurance vie à un autre métier, ce serait celui de tailleur. Il vous propose du sur mesure, en fonction de votre situation, de vos projets, de vos envies, de votre style de vie, de votre budget, etc. Si vous n’avez assez d’argent pour vous payer un tailleur, vous pouvez toujours aller chez H&M ou coudre vous-même. Par contre, au niveau des assurances vie, quel que soit votre budget, vous pourrez vous « payer » un conseiller.

C'est simple: un conseiller ne coûte rien. Vous devrez peut-être lui proposer un verre d’eau lorsqu’il se déplacera chez vous pour discuter de vos projets, mais c’est tout ! Il sera rémunéré en fonction des produits vendus (assurances, placements, etc.). « Ah ouais? Mais alors il va essayer de me vendre un maximum de choses inutiles! » Rendez-vous au troisième paragraphe pour comprendre pourquoi il s’agit d’une autre idée reçue.

2 — L’assurance vie coûte cher

Les assurances vie, c'est pour les riches? Évidemment faux, et à plusieurs niveaux. D’abord, vous ne souscrivez pas à une assurance vie « parce que vous êtes riche » ou « parce que quelqu’un vous a dit qu’il fallait le faire ». Vous souscrivez à une assurance vie parce que vous en avez besoin, lorsque vous en avez besoin, et en fonction de votre situation et de vos projets. Alors oui, la situation financière entre évidemment en compte, mais elle ne conditionne pas la souscription d’une assurance vie.

De plus, dans l’absolu, l’assurance vie n’est pas un produit cher. Pour prendre un exemple concret et être transparent, sachez que je possède moi-même depuis 2014 une assurance vie temporaire de 20 ans pour 250 000 dollars afin que ma famille puisse régler mes dettes et mon hypothèque dans l’éventualité de mon décès prématuré. Mon coût mensuel? 25 dollars. Soit 300 dollars par an. Rien de plus. Pas de changement. Pas d’augmentation.

Alors oui, il y a beaucoup de différents produits d’assurance-vie, dont certains vont coûter plus cher que d’autres et auront différentes options, donc encore une fois, cela dépend de ce dont vous avez besoin et surtout de votre situation (âge, état de santé, situation familiale...).

3 — Un conseiller en assurance vie veut vendre n’importe quoi

Un conseiller sera généralement rémunéré à la commission, c’est-à-dire en fonction de ce qu’il vend. Donc s’il ne vend rien, il ne gagne rien. Le raccourci est donc facile : un conseiller pourrait essayer de vous vendre n’importe quoi...

D’accord, il y a parfois quelques pommes pourries dans un panier, mais honnêtement, agir comme cela ce serait complètement stupide. Pourquoi? Car ce n’est pas du « one shot » comme pourrait l’être une vente d’aspirateur ;-) L’intérêt d’un (bon) conseiller est que vous soyez heureux du service rendu et des produits d’assurance pendant de longues années, afin que :
  • Vous gardiez votre assurance vie jusqu’à son terme, ou jusqu’à ce qu’elle ait besoin d’être adaptée ou changée, en fonction de la situation
  • Vous demandiez à votre conseiller lorsque vous aurez d’autres besoins (pour un proche, lors d’une naissance, d’un achat immobilier, etc.)
  • Vous parliez en bien de votre conseiller aux personnes de votre entourage, car oui, c’est grâce à sa réputation que le conseiller étendra sa clientèle
Être un conseiller, c’est instaurer des relations durables avec ses clients, les accompagner au fil des ans, de leurs projets et de leur situation. Zéro intérêt d’arnaquer le client ou de lui proposer des produits dont il n’a pas besoin! En tout cas, c’est ma vision du métier.

Vous souhaitez en savoir plus? Me rencontrer pour discuter de vos assurances et investissements? Je suis conseiller en sécurité financière donc contactez-moi avec le formulaire en bas de page, ou bien par Facebook ou LinkedIn.

4 — L’assurance vie est inutile car je suis célibataire et sans enfant

C’est une raison souvent invoquée pour repousser d’un revers de la main l’idée-même de réfléchir à souscrire à une assurance vie. Cependant, je n’ai jamais compris ce point de vue, à part peut-être pour ceux et celles qui n’ont absolument aucune famille, ou qui s'en fichent royalement.

Même en étant célibataire et sans enfant, réfléchissez aux personnes qui vont hériter de vos biens : un parent, une sœur, une nièce, un cousin... Ces personnes-là risquent aussi d’hériter de vos dettes, en plus du fardeau de devoir organiser vos funérailles et régler les dernières dépenses et autres impôts. Personnellement, quand je pense à ma mère ou à mon frère, il me paraît évident d'organiser les choses pour les soulager financièrement si un malheur m'arrivait. Pour voir les autres raisons d’avoir une assurance vie, lisez ceci.

5 — L’assurance vie, c’est jeter de l’argent par la fenêtre

Sincèrement, je comprends qu’on puisse avoir cette impression, surtout avec une assurance vie temporaire. Exactement de la même façon que lorsqu’on paie un loyer pour un appartement. Mais dans un cas comme dans l’autre, on ne paie pas « pour du vent », on paie pour un service, un produit.
Souscrire à une assurance vie, c’est payer pour un transfert de risque : advenant votre décès prématuré, c’est un moyen abordable d’offrir à vos proches une protection financière fixée au préalable.

Dans le cas des assurances vie permanentes, il va même s’accumuler ce qu’on appelle une « valeur de rachat », c’est-à-dire un montant d’argent engrangé au fil des ans. Et selon l’assurance, il peut aussi y avoir des dividendes reversés chaque année grâce à la fructification de l’argent qui s’accumule. Ces montants accumulés pourront être retirés ou bien pourront vous permettre de réduire, ou ne plus payer de primes par exemple. On est bien loin de jeter l’argent par les fenêtres !

6 — L’assurance vie, je n’en profiterai jamais

Évidemment, l’intérêt principal d’une assurance vie n’est pas d’en profiter au cours de son vivant. Donc oui, en théorie et particulièrement pour les assurances vie temporaires, vous n’en tirerez pas personnellement profit.

Cependant, comme je l’expliquais dans le paragraphe précédent, pour certains types d’assurances vie permanentes, un montant d’argent va s’accumuler. Cette « valeur de rachat », vous aurez la possibilité de le retirer partiellement si besoin, mais elle pourrait aussi vous permettre d’obtenir une avance ou encore un prêt de la part de la compagnie d’assurance. Et si des dividendes vous sont en plus reversés chaque année par la compagnie d’assurance (selon le type d’assurance choisie), alors vous pourrez les utiliser comme un complément de revenu, ou encore pour réduire ou annuler vos primes d’assurance.

Par exemple, en arrivant à l’âge de la retraite, on a généralement besoin d’un montant d’assurance vie moins élevé (l’hypothèque est payée, les enfants ont leur indépendance, etc.). Si vous aviez une assurance vie permanente depuis plusieurs années, avec sa valeur de rachat et les éventuels dividendes, il pourrait être possible de générer un complément de revenu non négligeable. L’assurance vie devient ainsi une option pour s’assurer une retraite plus confortable!

7 — Autant mettre de l’argent de côté au lieu d’avoir une assurance vie

Prenons une dernière fois mon exemple personnel. En 2014, j’ai souscrit à une assurance vie temporaire de 20 ans pour 250 000 dollars. En 2034, comme je serai encore en bonne santé (je touche du bois!), alors j’aurais dépensé 6 000 dollars pour cette assurance vie. Oui, en pratique, j’aurais bien « perdu » cet argent. Maintenant, comparons. Si je mettais ces 25 dollars de côté chaque mois, avec des intérêts composés généreux de 5 %, cela vaudrait environ 10 000 dollars en 2034. Mais si je décédais pendant cette même période, ce serait 250 000 dollars nets d’impôt qui seraient remis à mes proches. Pas un petit 10 000 dollars mis de côté, non. Un quart de million. De quoi payer mon hypothèque, mes dettes, les derniers frais et impôts, et certainement même un peu plus !

Vous saisissez la différence?

En fait, le mieux, c’est de faire les deux, mettre de l’argent de côté pour vos projets, et souscrire à une assurance vie. Mais en fonction de vos besoins, bien sûr. Les besoins, ça s’évalue, et prendre le temps de s’asseoir avec un conseiller est le meilleur moyen d’y réfléchir et de les calculer. Aucun intérêt de vous assurer pour deux millions de dollars et payer des primes élevées, alors que l’évaluation de vos besoins ne nécessiterait qu’une assurance de 250 000 dollars. Pensez-y.

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